Les méthodes d’écoute au sol essaient de repérer la position de l’intensité maximum du bruit ; souvent, cette localisation ne coïncide pas avec la position exacte de la fuite.
Par contre, le corrélateur utilise, comme principe de fonctionnement, la ressemblance entre deux signaux résultant du bruit de fuite et détermine alors la différence des temps de propagation du bruit à deux capteurs placés aux extrémités opposées de la canalisation inspectée.
En déterminant la vitesse de propagation du bruit pour la canalisation contrôlée et en connaissant la distance entre les deux capteurs, le corrélateur indique précisément la position de la fuite d’après la formule :
Le corrélateur détecte le bruit de la fuite lorsqu’il arrive aux deux capteurs positionnés sur la conduite de part et d’autre de la fuite suspectée. Le bruit arrive en 1er au capteur le plus proche ; il existe un temps de décalage avant que le bruit n’arrive au capteur le plus éloigné. Le temps de décalage, la connaissance de la distance entre les 2 capteurs et la vitesse de propagation du son, permettent au corrélateur de calculer la position de la fuite.
L’unité centrale de corrélation acoustique affiche le résultat de la corrélation sur un écran vidéo, un curseur permet d’identifier le ou les pics de corrélation et d’afficher, en mètres, la position des fuites.
Le corrélateur acoustique est beaucoup plus rapide et précis que les détecteurs traditionnels. L’utilisation de la transmission sans fil (radio) confère à l’opérateur une grande mobilité et lui assure une progression rapide dans les investigations.
La précision est excellente car il y a élimination automatique des bruits parasites, d’où la possibilité de travailler de jour en plein trafic urbain. Cette précision dépend non seulement de la distance entre capteurs, mais aussi de la précision avec laquelle est connue la vitesse de propagation dans la conduite. Celle-ci dépend surtout du diamètre et de la nature de la canalisation. Dans l’incertitude, cette vitesse peut être mesurée expérimentalement en créant une fuite artificielle sur une bouche à incendie par exemple. La précision de localisation est généralement inférieure à 0,2 à 0,5m.
Toutefois, chaque fuite est affinée par le chercheur de fuites en effectuant une vérification par des moyens acoustiques portables (DF JUNIOR, SEWERIN, etc...).
